Par Champi-Haine
Mardi 12 février 2013 à 12:48
J'ai enfin eu toutes les versions. En quelques heures tout s'est enfin illustré sans puzzle. Lui, elle, puis elle et enfin lui.
Il m'a fallut quelques heures de marches sous la neige pour qu'enfin je pleure.
Quand tu veux épargner les gens, tu te rends compte que c'est eux qui t'ont poignardé. Que tu as fais des erreurs que tu ne pouvais voir jusqu'à maintenant. Et lorsqu'enfin on te dit tout, lorsqu'enfin la vérité vient te frapper au menton, tu t'écroules. Et tu sais qu'il est trop tard. Que devant toutes les lacunes de tes bases solides, tout s'est enchaîné sans toi. Autour de toi. Et que maintenant que l'on te regarde dans les yeux, que l'on te montre ce que tu ne pouvais voir, ce que l'on t'a caché, ce que l'on t'a menti, tu ne peux plus bouger. Et tu gardes le silence. Une fois encore. Quoi que tu fasses, il est trop tard. Tu as honte, honte d'accepter cette injustice. Tu ressens sa douleur, et tu la trouves juste. Si juste que tu ne peux plus rien y faire. Juste te taire pour la laisser s'exprimer. Parce que toi, on t'a fait participer à ça. Même lorsque tu as voulu rester au plus loin de ça, tu y étais, grâce à ses mensonges à lui, ses conneries à lui. Ses lacunes à elle, et sa colère à elle. Et ton incompréhension à toi, a fait de ta quête de vérité une rumeur immonde que tu n'as pas voulu comprendre, à laquelle tu ne voulais participer depuis le début, et à laquelle tu étais pourtant rattachée, à cause de ses conneries à lui. Alors maintenant, je suis sereine, je n'ai plus de questions. J'ai juste compris, et il n'y a rien de plus à faire que de continuer à se taire, à ignorer les discussions et respecter la douleur.
Au dépend de toi-même tu t'es condamnée. Alors tu quittes la pièce, tu ne peux sortir de la scène, tu découvres les coulisses, et tu te réfugies au dernier rang. Là où plus personne ne pourra venir déclamer à ta place.
Depuis quelques jours je suis en chute libre intellectuel. J'ai envie de tout arrêter. J'ai entamé plusieurs concours de nouvelles et je passe mon temps à écrire. Et je sais que c'est ça qui me plaît. "Donner vie à des personnages qu'on ne connaît pas, c'est beaucoup plus intéressant que de parler de soi." disait Françoise Sagan. Je ne sais pas pourquoi je me suis relancée dans l'aventure du Festival, peut être parce qu'au départ c'était censé être un atout, et pas un poids. Comment les choses peuvent se briser sans que l'on y touche?
J'entame ma nouvelle thérapie bientôt. Paraît que je suis folle, méchante et que j'invente des conneries. Alors je me prends en main et j'vais aller voir ça de plus près. En fait, c'était la seule question qui me faisait du mal... Qu'avais-je donc pu inventer? J'ai eu la réponse hier. Je n'ai rien inventer. J'ai dit une chose dans un contexte ponctuel avec des résonances d'un autre temps. Cela a finit par être amplifié par l'inquiétude et la colère. Puis de mon côté, j'ai reçu une autre version qui corroborait un peu la mienne dans ce temps là, et enfin, de mensonges en orgueil, et de cris en lâcheté. Sur ce point, c'est vrai, je ne suis pas la "petite connasse", mais je suis bien lâche. Enfin je l'ai été, je n'ai pas eu, et je n'ai pas le courage d'aller chercher là où ça fait mal.. Non, je vais continuer de me taire. Tant que je n'ai pas les réponses thérapeutiques. J'écrirai peut être ailleurs ou autrement ce compte-rendu. Je sais que l'anonymat et la liberté du net blesse trop souvent. Et souvent involontairement.
Ouais, en conclusion, ce week end, ça a franchement été pourri.