Par Champi-Haine

Jeudi 31 décembre 2009 à 23:59


"Pour la nouvelle année, choisissez de belles résolutions, et ne les tenez pas, comme tout le monde.
"

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Par Champi-Haine

Dimanche 27 décembre 2009 à 23:04

C'est pas que je vois en système binaire. C'est que ma vie a toujours été coupée en deux.
Il a toujours fallu faire des choix, laisser l'un de côté, pendant une semaine, puis récupérer l'autre. Je ne les abandonnais pas, je ne les aimes pas l'un moins que l'autre, mais au final c'était ça.
On ne cesse de répéter à un enfant. "Tu continueras à avoir tes deux parents. Tu n'as pas à choisir. Tu les aimes toujours autant et eux aussi." ...
On choisit toujours. L'une des semaines est consacrée à l'un et la deuxième à l'autre et ainsi de suite. On aime plus qu'un coup sur deux. Ca veut pas dire qu'on oublie, mais on vit avec eux un coup sur deux. Nos souvenirs, les fêtes, tout ça est coupés en deux.

Alors.. Oui, ça n'excuse ni ne justifie rien. Vous pouvez m'en vouloir, je le conçois, le comprends, l'accepte.
Mais comment voulez-vous que j'arrive à faire un choix ou plutôt, à m'y tenir. Nager entre deux eaux, c'est ma vie, ça m'est familier, ça me sécurise. J'ai besoin d'avoir deux points d'appuis. Oui, ça ne justifie rien. Mais je sais que je vous fais souffrir. Autant que je sais que je fais souffrir ma mère d'avoir choisit mon père. Mais on fait avec. On prend l'habitude de traîner la douleur d'un tiers, on a un poid accroché à la cheville.
Ca ne veut pas dire que j'aime vous faire souffrir. Que j'aime rire avec l'un et embrasser un autre. Oui. J'aimerais vous avoir tous les deux. Mais au lieu de vous avoir entièrement l'un et l'autre, je vous ai simplement à moitié. Personne n'appartient à personne, j'entends. Mais ma vie n'est qu'un chemin pour aller de l'un à l'autre.
Je suis désolée. Vous le savez aussi, je fais un travail pour apprendre à ne prendre qu'une décision et ne prendre qu'un seul chemin. Le problème n'étant pas que je n'assume pas mes choix, le problème est que j'en fais toujours plusieurs...
Qu'est-ce que ça change au final tout ça? Pas grand chose. Ca me libère juste de faire mes analyses psychologiques toute seule. "Le truc de ouf avec toi c'est que t'analyses tout, ce que tu fais, pourquoi tu le fais. Tu t'auto-analyse.. Mais sérieux, tu deviens pas schyzo à force?" Franchement, parfois j'aimerais bien me découvrir ce genre de pathologie, j'pourrais enfin me dire que je ne suis pas juste une ado qui vit encore dans sa douleur, dans sa blessure de ces 8 ans et qui cherche encore et toujours un responsable. Qui est persuadée que ça ne peut être qu'elle, sinon, pourquoi maman serait partie vu que papa était adorable? On apprend au fur et à mesure de la vie que non, rien n'était parfait. Mais comme cela avait toujours été le cas, pourquoi d'un coup, pourquoi maintenant? C'est moi n'est-ce pas? Je n'aurais jamais dû te parler de mon agression maman, je n'aurais pas dû, peut être que tu ne serais pas partie.. Il y a forcément une raison qui fait que tu ai décidé de nous abandonner. De nous oublier et de nous récupérer plus tard, sous une autre forme, sous une "maman" que je ne connaissais plus. Sous un rire qui m'apparaîssait étranger. C'est de ma faute si tout est parti en vrille. J'aurais dû savoir me défendre contre les garçons pervers qui fourrent leurs mains au fond des sexes des petites filles. J'aurais dû savoir, j'aurais dû être prête. Mais promis, je ne me laisserais plus faire par les garçons, ni par les filles. Je ne me laisserais plus faire par personne, je vais me débrouiller seule et je vais ramener maman. Même si j'ai la haine contre elle d'avoir claqué la porte, d'avoir annoncé son départ à papa en même temps qu'à nous. Même si aujourd'hui, je considère encore, du haut de mes 8 ans que "personne ne peut comprendre" et qu'au fond, oui, maintenant j'ai 17 ans et que je veux que personne n'ai à comprendre. Je veux que ça disparaisse ce genre d'horreur. Je veux qu'on arrête les pervers, je veux qu'on protège les petites filles. Je veux qu'on aide les mères. Je veux qu'on aide les papas. Je veux qu'on m'explique pourquoi j'ai rien pû faire, pourquoi même si on le veut très fort, y a rien qui peut rester là où c'est. Qu'il faut toujours qu'il y ai des départs. Qu'il faut toujours que tout change. Pourquoi lui aussi il devait m'abandonner? Pourquoi ça doit toujours se répéter ces histoires à la con où on se retrouve toujours tout seul devant une valise vide...


2009
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Fruchy
Parce que s'il n'y avait pas tout ça, on ne se rendrait pas compte du bonheur qu'il y a dans tout le reste.
(Mais bon, faut le voir quoi ^^)

(Je sais que je ne sais pas. Je sais.)

Champi-Haine
C'est pas que tu sais ou que tu ne sais pas Fruchy. En fait ça n'a rien à voir, c'est juste que... Cette réponse là, c'est la seule qui fait que je garde ce sourire du bout des zygomatiques (^^). C'est la réponse que m'a fait ma mère au bout des 2 mois où elle ne nous donnait pas de nouvelles. C'est la réponse digne de l'ironie du malheur, c'est la réponse qui fait que l'on reconnait qu'il y a du malheur et que pour ne pas le regarder, on s'attache à l'autre côté, le bonheur, cette chose qui est là et qui n'a pas besoin d'explication.

Par Champi-Haine

Samedi 26 décembre 2009 à 23:41

"Alors comme un enfant qui serait abandonné par celle qui l'a mis au monde, l'amour se transforme en haine.
L'aigreur et la haine deviennent alors les seules stimulation de l'existence."

L'Homme Inconnu
dans
Je tremble (1 et 2) de
Joël Pommerat

 Les paupières se sont fermées, j'ai écouté les souvenirs sortirent de la bouche de ma grand mère. Oui, du jour au lendemain, j'ai eu une haine, une haine en moi a proliféré parce que ma mère m'avait abandonnée. J'ai encaissé, j'ai levé les bras vers mon père du haut de mes 8 ans, du bas de ma douleur. J'ai voulu tout porter, mon frère, mon père, ma soeur déjà bien enfui dans les conneries. J'ai refusé l'illusion, mon frère est devenu fantôme, ma soeur a viré mauvaise gamine, incontrôlable, mon père vivant dans ce cocon protecteur que rien n'avait changé, il a voulu compenser en des milliers de cadeaux, de jouets. J'ai toujours dit "Non papa, ça ne la rammènera pas".
T'es devenue une mini-adulte, T'as voulu mettre des hauts talons pour atteindre la souffrance de la famille, tu t'es brisée les chevilles alors t'as rampé, t'as rien lâché. Aujourd'hui, ça te cisaille encore les joues.
 J'arrive pas à pardonner. J'arrive pas à lui pardonner. J'voudrais tant si tu savais maman, t'es tellement belle aujourd'hui avec ce nouveau rire que je ne t'avais jamais connu. Et papa, qui a rangé son orgueil et qui rit aussi, jaune, mais un peu moins, de toutes les couleurs. Qui trouve que je réfléchis trop, que j'ai été arraché à l'arbre de l'enfance trop tôt, et que je suis condamnée à avoir un cran de plus et un cran de moins que les autres. Un peu pourrie.
 
 Quand j'entends les souvenirs des gens que je connais, qu'aujourd'hui quand je souris, les gens ouvrent les yeux surpris. Que la sauvageonne depuis le lycée est moins violente, elle est sociable. Que j'ai changé. Il y avait juste des mecs qui s'étaient entichée d'une violence fragile, qui ont pris les coups jusqu'à qu'ils l'apprivoise. A moitié. Toujours sur ses gardes la louve. Toujours les crocs à vif. Non. Je change. Je range les couteaux. Je prends sur moi. Je souris parce qu'on communique mieux avec un sourire qu'avec le regard noir assassin.

2009
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Par Champi-Haine

Samedi 26 décembre 2009 à 23:13


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"Mais une chose est certaine : elle est réellement très forte... Ce ne serait pas bien de la confier à quelqu'un d'autre parce que je n'arrive pas à la dompter. A qui feriez-vous ce cadeau empoisonné?"

Les âmes vagabondes - Stephenie Meyer (Extrait)

Par Champi-Haine

Mercredi 2 décembre 2009 à 20:30

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"Les gouttes tombent, le ciel ne pleure plus depuis quelques heures maintenant, mais les arbres ont conservé cette peine. Des petites larmes célestes se jettent tel des plongeurs vers un sort funeste. Elles s'écrasent dignement sur la mousse, les branchages des sous-bois."

Arcadia l'elfe conte l'histoire la fée Cléo.

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