Par Champi-Haine

Jeudi 28 février 2013 à 22:53

 Dernier "looking back". Un sourire dans l'air, une fatigue dans le regard.

Le rectangle lumineux se réduit. "Close the door". Ce n'est pas les ténèbres qui s'enroulent autour de mon corps, juste la nuit qui dépose une froide couverture sur mes épaules et ma nuque. Et il y a une tension dans ma main, un sursaut dans mes doigts. Mon esprit entame la rupture. L'aspiration me coupe de la tangibilité. Elle rompt l'espace entre mes pieds et le sol. Je n'ai plus de cheville, plus que de l'air, il ne reste plus que ma petite tête et mes minuscules phalanges. Je pianote à nouveau sur ma "presque machine à écrire". Je laisse sa musique me guider, elle attire mes empreintes à s'inscrire sur chaque touche. Je ne décide plus de tout. Je perds presque le contrôle. Juste assez pour n'être qu'avec les lettres, les mots et mes tous petits maux qui se tatouent au fur et à mesure sur le vide. Un vide qui ne m'effraie plus depuis quelques temps. Un vide qui m'accueille dans ses fossés. Un monde à construire chaque soir. Et je ferme les yeux. Je peux enfin me payer une séance ciné gratuite. Sans bruits, sans pop-corns. Sans pub. Juste l'instant.

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Par Champi-Haine

Mardi 26 février 2013 à 17:15



Un peu de poésie. Même si c'est triste. Ca n'en reste pas moins beau.
 
 
 

Par Champi-Haine

Vendredi 22 février 2013 à 2:13

 Si seulement on pouvait finir une épreuve littéraire par "Tout ça pour dire que" au lieu de "Pour conclure" ou "En conclusion..."
Ou mieux. "Voilà Voilà" - Fruchy. "Toussa Toussa" ... "BREF" ... 

Victoire! Réponse plus tard?

Oui il est 2h du matin et cet article n'a pas grand sens sauf pour Fruchy. Dark. Jack.
Eventuellement Chaton et Chouette.
Et pis tous les piafs bleus qui me suivent.



Ma tronche demain? 
Y a des chances...

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Finalement, j'ai pas tant eu cette tronche.
Après avoir stressé et griffonné des idées en plus j'ai regardé du café couler pour 50 cts. Sans gobelet on avouera que c'est pratique!
Bref après avoir compris que je n'aurais pas le droit à de la caféine pour me garder la tête hors de l'eau j'ai continué mon petit bonhomme de chemin jusqu'à l'oral.
Il a été compris et apprécié positivement.
J'suis contente. :D

Par Champi-Haine

Jeudi 21 février 2013 à 19:05

 Comme tous les jeudis matin, nous avons un cours d'atelier d'écriture que dirige S. Gallet, auteur de pièces de théâtre que je qualifierai comme des microcosmes de marginalités sociales. (Oui plein de mots pour faire genre, c'est cool). Aujourd'hui, nous avons baptiser ce cours d'atelier "filature" car il fallait suivre des gens pour s'imprégner un peu de leur démarche, de leur apparence et nous créer un petit monde autour d'eux, chercher de quelle "tribu" ils peuvent provenir. J'ai suivi 4 personnes enfin 4 groupes de personnes. 2 groupes ont pu m'apporter quelque chose à l'écriture. L'un me sert pour mon cours et l'autre que j'ai laissé de côté, j'ai envie de vous le faire partager.

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"Un couple grisonnant. Le beau béret de Monsieur contraste avec les baskets usées de Madame. Il garde ses mains dans ses poches, tout comme moi. Elle porte des gants et laisse ses bras pendre le long de sa veste épaisse. Madame a le sens du pratique, Monsieur subit son esthétique. Ils marchent en synchrone, en tandem correctement accordé et je me surprends à imaginer qu'ils participent à ce monde parallèle des "amoureux éternels", que le temps grisaille et qui gardent leur même couleur conjugale, le même tempo de vie. Jamais ils ne se regardent, ils savent où ils vont. Je sais qu'ils parlent mais ils n'ont pas besoin de se voir, ils entendent leurs propres sourires dans leurs voix. Au feu, ils s'arrêtent comme un seul être, et repartent du même pied. 
Madame rentre un tabac acheter le journal de Monsieur. Monsieur regarde des bijoux pour Madame. De quelle tribu sont-ils? De ceux qui s'aiment d'une tendresse infinie, celle qui accompagne jusqu'au bout de la santé. Je les perds lorsqu'ils pénètrent dans un laboratoire de biologie médicale. En face il y a un café, une maison de l'immobilier, un magasin de robe de mariées. J'entends quelqu'un soupirer 'La vie passe si vite!'.
C'est vrai que c'est une drôle de journée."

Par Champi-Haine

Mardi 19 février 2013 à 17:38

Oui je sais, je suis censée travailler mon exposé de vendredi, mais rien à faire, j'arrive pas à m'y mettre sérieusement. Trop d'idées tuent les idées qu'ils disent. Et je fais que penser à mon cours d'hier sur Cirque & Cinéma. Ca m'a carrément replonger en enfance quoi. Je m'explique:

Ma mère a été pendant une dizaine d'année directrice d'un centre social et culturel qui accueillait une école de cirque. Vous pigez mieux? Non? Bon, et bah en tant qu'enfant privilégié de l'époque (privilège est un grand mot, certes elle était cadre mais bon, on vivait en HLM parce que mes deux parents avaient décidé de sauver le monde social :P - si vous passez par là, je vous aime et je suis fière -), on pouvait avoir des stages de cirque, assisté à des répèts, toucher au matos quand elle fermait le centre etc... Et surtout, surtout, y avait le festival des arts du cirque consacré aux Arts de Rues, les Noctibules...
 

Ce lieu là, cet univers là, c'est mon enfance, c'est familier et je m'y sens bien. Le cirque, en y réfléchissant, c'était tellement quelque chose de logique dans mon monde que j'ai pris conscience de la chance que j'avais seulement hier.
J'en ai tellement vu des spectacles sous chapiteaux, dans la rue. Et j'vous parle pas de cirque traditionnel à la Monaco, non j'vous parle du circassien, du monde de la performance et de la magie, du clownesque, du rire, de la peur, de la magie et surtout de la magie (ah oui je l'ai déjà dit). Aujourd'hui encore, j'oublie que la plupart des amies de ma mère sont d'anciens ou toujours des artistes de ce monde là. 

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