Par Champi-Haine

Jeudi 24 septembre 2009 à 22:18


J'avoue. C'est pas la joie.
J'ai des griffures de chat sur les bras.

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J'avoue. C'est pas la joie.
J'voulais changer. J'ai un peu évolué.
Mais tout reste pareil. J'aime bien marquer mes blessures au fer rouge.
Vérifier que je ne suis pas immortelle.
J'ai besoin de ça, de voir jusqu'où je peux tenir...
Est-ce que je pourrais toujours encaisser?
J'voulais juste vous protéger. J'voulais juste éviter de tout raté.
J'me sens seule. Je ressens encore l'abandon dans mes tripes.
J'ai peur de grandir. J'ai peur que la porte claque encore.
Je suis terrorisée par l'amour car je n'en vois que la fin.
J'ai peur des autres. J'ai peur de moi.
J'assume pas grand chose.
J'ai besoin de confrontations. J'ai besoin de me prouver que je vaux quelque chose.
J'ai besoin de savoir pourquoi j'ai pas réussi à la retenir.
Pourquoi les cas, c'est toujours pour nous.
Pourquoi je réussi pas à ce qu'il soit fier de moi, au moins une fois.
J'voudrais comprendre pourquoi il y a des blessures qui ne cicatrisent pas.
Elle sont justes là pour... me protéger.
Chaque coup que je me porte, c'est juste pour me rappeler.
Tu vois, ça aussi tu peux le porter.

T'as survécu. T'as le droit de vivre.
Et je suis sûre qu'au fond.
Ta mère t'aime.

Par Champi-Haine

Jeudi 24 septembre 2009 à 20:22

"Ensuite, mais c'est plus tard
- L'ironie est revenue, elle me rassure et me conduit à nouveau -
ensuite on songe.
[...]
On se voit aussi, allongé, les regardants des nuages, je ne sais
pas, comme dans les livres d'enfants, c'est une idée que j'ai.
[...]
On pleure.
On est bien.
Je suis bien.

Parfois, c'est comme un sursaut,
parfois, je m'agrippe encore, je deviens haineux,
haineux et enragé,
je fais les comptes, je me souviens.
Je mords, il m'arrive de mordre.
Ce que j'avais pardonné, je le reprend,
un noyé qui tuerait ses sauveteurs, je leur plonge la tête
dans la rivière,
je vous détruits, sans regret avec férocité.
Je dis du mal.
Je suis dans mon lit, c'est la nuit, et parce que j'ai peur,
je ne saurais m'endormir,
je vomis la haine.
Elle m'apaise et m'épuise
et cet épuisement me laissera disparaître enfin.
[...]
Je vous tue les uns après les autres, vous ne le savez pas
et je suis l'unique survivant,
je mourrai le dernier.
[...]
Il faudrat m'abattre.
Je pense du mal.
Je n'aime personne,
je ne vous ai jamais aimés, c'était des mensonges,
je n'aime personne et je suis solitaire,
et solitaire, je ne risque rien.
[...]
Je me sacrifie.
Vous souffrirez plus longtemps, plus longtemps et plus durement que moi
et je vous verrai, je vous devine, je vous regarderai
et je rirai de vous et haïrai vos douleurs.
[...]
Je ne faisais rien,
je faisais semblant,
[...]
je revois quelques souvenirs,
je fais parfois de longs détours pour juste recommencer,
et d'autres jours,
sans que je sache ou comprenne,
il m'arrivait de vouloir tout éviter et ne plus reconnaître.
Je ne crois en rien.

Mais lorsqu'un soir,
sur le quai de la gare..."


Extraits Scène 10 - Louis dans Juste la Fin du Monde de Lagarce

Par Champi-Haine

Mardi 22 septembre 2009 à 19:46

"Arrêtes, j'entends pleurer ton coeur"

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Par Champi-Haine

Dimanche 20 septembre 2009 à 23:02

Chat-Teigne et Meuh-Ringue rigolent au dessus d'une forêt (ils volent). Lorsqu'aucunes arrières pensées ne les traversent, le rire, la simplicité, et le bien être est là par leur simple présence.
L'un est amoureux des dauphins et de l'orthographe (imaginez le bonheur pour lui que de prendre un dauphin intellectuel, fan de Sartre et Brel qui chante du Indo' et du Radiohead toute la journée.)
L'autre oublie que les nounours en gélatine, ça fond, mets des choses au four qu'elle pense froid et elle confond certains futurs avec d'autres.
(Bref imaginez son passé.)

Ses deux âmes flottent dans un univers digne d'un Kamoulox géant. Mais qu'importe.

Qu'est-ce qu'on se marre.

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Par Champi-Haine

Samedi 19 septembre 2009 à 22:41


" En même temps il m'avait semblé qu'elle connaissait la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur.
[...]
Parfois il me semble qu'à l'intérieur de moi quelque chose fait défaut, un fil inversé, une pièce défectueuse, une erreur de fabrication, non pas quelque chose en plus, comme on pourrait le croire, mais quelque chose qui manque.
[...]
On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations.
On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.
[...]
Noël est un mensonge qui réunit les familles autour d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.
[...]
Moi je sais que parfois il vaut mieux rester comme ça, à l'interieur de soi, renfermé. Car il suffit d'un regard pour vaciller, il suffit que quelqu'un tende sa main pour qu'on sente soudain combien on est fragile, vulnérable, et que tout s'écroule."

Delphine DE VIGAN - No et moi (Extraits)




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J'voudrais... J'en sais rien, mais je sais que je veux.

"J'ai le coeur au bord des yeux.
Les larmes qui débordent de mes lèvres.
J'ai la peine qui torture mon ventre.
J'ai la tête qui hurle.
Et ma gorge qui est muette."
(Arcadiaelfe)

J'voudrais trouver des bras dans lesquels, ça ne me fait pas mal de pleurer.

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