Par Champi-Haine

Mercredi 7 novembre 2012 à 9:54

 Je vous écris depuis la salle dite "de bouffe" de la fac. Je suis là depuis environ une heure. J'avais cours à 8h. Dans l'amphi à 3 mètres de là. Oui, aujourd'hui je suis arrivée en retard et je n'ai pas eu la force de rentrer dans la salle, de me justifier, de demander "pardon". Je n'ai pas pu affronter le regard de l'amphi, et de me voir comme je suis. Fatiguée. Je ne peux plus me confronter aux autres. Je n'ai pas eu le courage. Parce que je ne dors pas, que je cauchemarde et que je ne parviens pas à me reposer. Malgré leur "interruption pédagogique". Malgré les infusions, les calmants, les repas ou les non-repas. Je vous écris en travaillant sur un énième devoir. Je n'ai plus la force de parler aux gens, de supporter leur énervement face à ma lassitude. Je suis trop épuisée pour être "sur les nerfs", je suis sans nerfs. Je m'en fous. C'est peut être le plus dur pour vous mais je m'en fous. Je me suis fais trop de mal en tentant de vous faire du bien. Et je suis dans l'incapacité de vous prendre en compte dans ma vie. J'aimerais qu'on me laisse tranquille, sans être traité d'individualiste, de gamine, d'égoïste. Je ne veux plus supporter vos vies qui bouffent la mienne. Transposer vos angoisses de névrosés ne sert à rien puisque ça me passe dessus, comme le sommeil qui passe sans se poser. Je veux pouvoir terminée et réussir ma licence pour pouvoir en finir. Je veux pouvoir aller, sur mes deux jambes (dont une qui me fait incroyablement souffrir), boitant dans les couloirs. Invisible aux couleurs.
J'ai peut être trouver un master pour mes deux prochaines années. Sûrement. Il est loin, paumé, et je l'ai choisi pour moi, par moi, sans consulter personne. Ca ne regarde que moi pour une fois. J'irai seule. Renonçant à mon nam'heureux. Cela ne me rend ni triste, ni soulagée. Je trouve ça.. dommage, oui voilà, c'est le terme. Dommage. Dommage d'y avoir tant cru alors qu'en fait je ne suis pas prête. Je ne suis pas prête pour une vie à deux, une vie à construire alors que la mienne est encore trop instable, encore un peu vide. Ca me rend triste de le voir faire le deuil de l'avenir qu'il voyait. Ca oui, ça me fait quelque chose. Son regard triste derrière son sourire compréhensif. On finit l'année ensemble. Parce qu'on s'aime quand même, qu'on s'entend bien et qu'on veut en profiter.
D'ici quelques minutes j'irai chercher ma plaque électrique au secrétariat pour pouvoir vendre des crêpes et des gâteaux avec ma promo d'allemand. (Du coup, oui, je mange au micro ondes ou à emporter cette semaine) Parce qu'eux ne me jugent pas, ne me posent pas de questions, ne me demandent pas de participer au conversation, s'en fichent, et ça, ça me fait du bien. De n'avoir aucune responsabilité en amitié. Je m'en fiche, je suis trop fatiguée pour doser l'importance de vos vies dans mes rêves sans repos.


http://champi-haine.cowblog.fr/images/20122013/20121107091912103.jpg
  Kiss Love Flex.
(J'avais écris un article beaucoup plus long et blasant, mais j'ai tremblé et mal enregistré son contenu.
Donc vous avez le condensé.)

Par Champi-Haine

Mardi 6 novembre 2012 à 16:18

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